Résumés des communications orales et posters > Par auteur > Marega Oumar

Transformation du couvert végétal sous les pressions agricoles dans la région de la Marahoué (zone de contact forêt-savane ivoirienne)
Konan Maxime Kramo  1@  , Rachid Nedjai  2@  , Oumar Marega  2@  , Zamble Armand Tra Bi  3@  
1 : Université d'Orléans
CEDETE- Université d'Orléans
2 : Université d'Orléans
CEDETE- Université d'Orléans
3 : Université Alassane Ouattara

Depuis le début des années 2000, à la faveur de la crise politico-militaire qu'a connue la Côte d'Ivoire, la région de la Marahoué, principalement le parc national de la Marahoué, a été l'objet d'une exploitation agricole de grande envergure. Les principales cultures de rente de la région sont le cacao, la canne à sucre, l'anacarde, la banane plantain et bien d'autres cultures vivrières. Ces principales cultures transforment différemment la végétation dans les deux écosystèmes (forêt et savanes). Ces pressions agricoles deviennent plus importantes, d'auant plus qu'elles créent des confusions dans les analyses entre les données des paramètres climatiques et les indices de végétation. L'objectif de cette communication est de montrer l'évolution récente du couvert végétal face aux agrosystèmes changeants dans cet espace de contact forêt-savane ivoirienne. A cet effet, les images Landsat, les séries chronologiques d'indices EVI (Enhanced Vegetation Index) issues des images MODIS-Terra, en complément des données issues des enquêtes de terrain, ont été mobilisées. Les méthodes de traitement ont consisté en des analyses spatiales par télédétection et des statistiques descriptives. Les résultats ont montré que la région de la Marahoué est marquée par une dégradation et une transformation rapide de la forêt entre 1986 et 2020, avec plus de 90 % de sa surface de réduction. Dans le milieu forestier, l'indice de végétation EVI de 0,44 entre 2001 et 2010 est rapidement passé à 0,40 entre 2010 et 2020. Cette transformation de la végétation se poursuit avec les pressions anthropiques et climatiques. En milieu de savanes par contre, l'indice est passé de 0,39 entre 2001 et 2010 à 0,41 entre 2010 et 2020. Cette hausse s'explique par l'augmentation rapide des superficies de cultures arboricoles (champs d'anacarde et de teck) entre 2010 et 2020 dans les précédentes surfaces de cotonculture et de savanes peu abondantes. Toutefois, la végétation naturelle a été transformée de part et d'autres des deux écosystèmes. 


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