Résumés des communications orales et posters > Par auteur > Fauviaux Maël

Le risque de feu de forêt se classe parmi les catastrophes naturelles. Un feu de forêt catastrophique nécessite l'association d'un aléa favorable, d'une susceptibilité très forte et d'une vulnérabilité importante. En France métropolitaine, la superficie forestière est de 16 millions d'ha soit 30 % de la surface du territoire français. Les 3/4 des communes françaises ayant subi des feux sont situées dans la moitié Sud de la France. La Lande de Gascogne, plus fort taux de boisement de France, est une région vulnérable en raison de sa monoculture de pins maritimes, végétation inflammable. L'été, la sécheresse et la fréquentation de la population estivale accroissent les risques de départs de feux. Entre 2002 et 2007, 8 964 feux ont été recensés, brûlant 11 772 ha. Les Pyrénées Orientales comptent 11 615 ha de surfaces totales brûlées en 2020 avec 1920 incendies de forêt. L'activité de feu est caractérisée par une bimodalité nette : de juin à septembre avec 51% des feux de plus d'un ha, de février à avril avec 27%. La configuration topographique, les couvertures végétales sensibles associées à des conditions climatiques parfois extrêmes prédisposent le massif des Albères au développement de feux rapides et puissants. L'impact du changement climatique contribue à l'assèchement de la végétation et augmente le risque de départ de feux de forêt. Le danger des feux de forêt devrait s'accroître et les saisons d'incendie forestier s'allonger et toucher l'ensemble du territoire métropolitain. L'activité humaine est à prendre en considération : 9 départs de feux de forêt sur 10 sont d'origine anthropique, dus à des imprudences ou des comportements dangereux. Le développement d'une culture du risque doit permettre aux usagers des forêts d'adopter les comportements de sauvegarde et de responsabilités.

Les feux de forêt sont étudiés en considérant la différence entre le nombre de départs de feu et les surfaces brûlées. Il peut y avoir beaucoup de départs de feux de forêt et une faible surface brûlée, ce sont les petits feux. En revanche, l'inverse peut se produire c'est-à-dire peu de départs de feux de forêt mais une surface brûlée importante, ce sont les grands feux. Le changement climatique, la croissance démographique et l'étalement urbain multiplient les départs de feux de forêt accidentels. Ces facteurs aggravants représentent les nouveaux enjeux pour les forces de lutte dans un contexte de contraintes économiques.

Nous proposons une classification des grands types de feux de forêt dans La Lande de Gascogne en Gironde et dans le Massif des Albères dans les Pyrénées Orientales. Une cartographie analysée complètera cette classification.

Deux bases de données sur les feux en France, Prométhée pour la région méditerranéenne et la BDIFF pour la France entière permettront le recensement des feux de forêt. Une revue littéraire sur les feux de forêt, l'impact du changement climatique enrichira notre réflexion. Les travaux de recherche relatifs aux incendies forestiers de Dubourg G., Clément V., Rigolot E., Convol-Dessert A. font référence dans ce domaine. Leur recherche aboutit à des statistiques significatives sur la nature, l'intensité et les causes des feux et en permettent une compréhension efficace.

Le résultat de notre travail aboutira à une connaissance efficiente du risque d'incendie forestier. L'anticiper est capital pour adapter la politique de gestion des feux, un meilleur contrôle de l'urbanisation dans les forêts et diminuer la vulnérabilité.